Symphonie n° 1 en ré Majeur

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Face à lévolution de la symphonie impulsée par Beethoven au début du xixe siècle, nombreux furent les compositeurs à se détourner de ce genre considérant ses neuf symphonies comme un idéal insurpassable. Les plus audacieux associeront un contenu extra-musical (poème, texte, conte, légende) pour faire évoluer le genre vers la symphonie à programme (Berlioz, La Symphonie Fantastique en 1830) ou vers le poème symphonique (Liszt, Mazeppa en 1851). Malgré le creux apparent de la production symphonique française entre 1830 et 1860, il faut souligner que la symphonie, bien que subissant un certain désintérêt, na pas cessé dexister. Farrenc, Reber, Bizet et Gounod par exemple sont de ceux à sêtre penchés sur le genre symphonique dans lhéritage beethovénien sans pour autant avoir cherché à le développer outre mesure.


Cette Première Symphonie, datant de 1855, semble être lun des premiers succès consolateurs de Gounod après léchec de ses deux uvres lyriques, La Nonne sanglante et Sapho. Sa bonne réception incite dailleurs le compositeur à écrire sa Deuxième Symphonie comme il le dit lui- même au travers de ses Mémoires dun artiste :


« Je me consolai de mon déboire en écrivant une symphonie (no 1, en ré) pour la Société des Jeunes artistes, qui venait dêtre fondée par Pasdeloup et dont tous les concerts avaient lieu salle Herz, rue de la Victoire. Cette symphonie fut bien accueillie, et cet accueil me décida à en écrire pour la même société, une seconde (no 2, en mi bémol), qui obtint aussi un certain succès. »


Ces deux uvres montrent des traits similaires comme la découpe traditionnelle en quatre mouvements ou encore leffectif instrumental. Pour autant, la Première Symphonie ne mérite pas de séclipser devant la seconde composée la même année. Elle déploie une qualité mélodique remarquable dans son premier mouvement. Le travail orchestral et lénergie poignante du compositeur laissent également entrevoir le caractère théâtral quil développera dans sa Deuxième Symphonie et ses opéras. Le deuxième mouvement emprunte sans doute son caractère et son inspiration au second mouvement de la Septième Symphonie de Beethoven. Gounod fait preuve ici dune grande finesse orchestrale et dune certaine sobriété, proposant même un passage fugué. Le Scherzo, quant à lui, semble puiser son énergie dans de multiples contrastes, somme toute opératiques. Il souligne avec fluidité lintérêt marqué du compositeur pour le genre dramatique. Le quatrième mouvement, commençant par une introduction dans un tempo plus lent, ne manque pas de dévoiler son infatigable vivacité. Gounod nhésite dailleurs pas à déployer lintégralité de lorchestre lorsque nécessaire.


Fidèle au modèle classique et assurément différente de sa sur, cette Première Symphonie, dune énergie remarquable, mérite une écoute attentive afin den saisir toutes les richesses.


Sébastien Espesson


Sommaire:
I. Allegro molto
II. Allegretto moderato
III. Non troppo presto
IV. Adagio

Fiche technique

Instrumentation
Orchestre symphonique
Edition
Symétrie
Format
Grand format
ISBN /ISMN
9790231803181