Pièces pittoresques et poétiques Volume 7

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Cette rubrique regroupe des pièces à caractère descriptif et poétique qui se distinguent des « Femmes de légende » et des « Pièces de concert » par leur portée et leur degré de difficulté. Cependant, ils ne sont pas faciles à réaliser et demandent une grande empathie.


En raison de leur grand nombre, ils ont été divisés en deux volumes, dont le premier contient ceux composés avant 1900, le second ceux composés après 1900. Le troisième volume de Pièces pittoresques et poétiques contient huit pièces distinctes, qui ont été composées après 1910, et les « Cinq pièces musicales », éditées par Maurice Sénart à Paris en 1929 :


Echo (op. 89) et Narcisse (op. 90) : La source d'inspiration des deux pièces est un épisode de la mythologie grecque : l'amour non partagé de la nymphe Echo pour Narcisse, tombé amoureux de son propre reflet. "Echo" et "Narcisse" ont été publiés par Mel Bonis en 1910 avec Maurice Sénart sous le pseudonyme Henry Wladimir Liadoff - faisant peut-être allusion à son contemporain russe Anatol Liadow. Son recours à un pseudonyme est probablement l'expression du doute d'elle-même qui la tourmentait à cette époque.


L'effet d'écho obtenu dans "Echo" par la répétition de notes et de phrases individuelles tansposées par une octave se retrouve dans toute la pièce. La structure harmoniquement très agréable, mais complexe, le tempo modéré et le caractère « coulant » rendent « Echo » à la fois esthétique et agréable à jouer.


« Narcisse » est une pièce moins facilement accessible en raison de la complexité de son développement musical dont les surprises harmoniques et les changements constants de mètre exigent à la fois de l'empathie et de la haute technicité de la part de l'interprète.


L'ange gardien ("L'ange gardien") op. 102, posthume : Cette pièce, qui n'existe que sous forme manuscrite, n'était évidemment pas destinée à être publiée. Les trois couplets qui la précèdent en guise de devise ("Descendant vers la caresse / Toucher fugace d'une aile blanche / C'est ton ange gardien") ont probablement été écrits par Mel Bonis elle-même et contribuent à l'humeur vive et, en même temps, tendre de la pièce. « L'ange gardien » est paru pour la première fois en 2001 chez Armiane. D'une durée de près de trois minutes, la pièce doit être jouée avec sensibilité, mais n'est pas très exigeante sur le plan technique.


Il pleut ("Il pleut") op. 102 : Il est bien évident que « Il pleut », composé en 1913, est une agréable réminiscence d'une pièce écrite dix ans auparavant par Debussy, « Jardins sous la pluie ». Cette hypothèse est étayée par d'étonnants parallèles de structure et de contenu : par exemple, l'utilisation d'une chanson folklorique « Il était une bergère » de Mel Bonis et de « Dodo l'enfant do » de Debussy au centre de cette courte pièce. « Il pleut » est publié par Maurice Sénart dans sa collection « La Musique contemporaine » en 1913. Il est dédié à sa fille Madeleine, excellente pianiste amateur.


Au crépuscule (Au crépuscule) op. 111 : Comme la pièce précédente, Mel Bonis dédie celle-ci à sa fille Madeleine. Le manuscrit porte la dédicace : « A ma petite amie Madeleine » ainsi que l'année de composition, 1922. Il fut publié par Hamelle à Paris en 1923. La mélodie est partagée entre les deux mains qui alternent dans le jeu de la mélodie et de l'accompagnement, représentant ainsi les nuances changeantes de couleur dans le ciel du soir.


Un dernier scintillement de lumière du soleil est suggéré par un poco a poco crescendo ed animato et mène à un piano subito qui précède le retour arpégé à la tonalité d'ouverture et à l'ambiance. D'une durée de trois bonnes minutes, cette pièce est de difficulté moyenne.


Près du moulin (Par le moulin) op. 115 : Dans "Près du moulin" on peut imaginer entendre le cliquetis de la roue du moulin et, particulièrement dans la section médiane en arpèges, on se sent transporté dans un paysage présenté de manière impressionniste. La pièce a été publiée pour la première fois par Maurice Sénart à Paris en 1925. Elle dure environ 2 minutes et demie et ne pose aucun problème en termes d'interprétation.


Ariel op. 129, posthume : « Ariel » est l'une des pièces qui reflète clairement les doutes affectant le compositeur au cours du processus de création : plusieurs tentatives dans différentes tonalités et tempos ont été faites et à nouveau abandonnées, et pour l'éventualité de la publication, Bonis avait choisi un pseudonyme (Melás Benissouvski - une déformation plaisante de son propre nom). Finalement, le dernier manuscrit, daté de 1925 et sur lequel se base cette édition, est resté dans un tiroir. La pièce est pleine de charme, mais n'est pas facile à jouer.


Dolorosa op. 138, posthume : Mel Bonis a écrit cette pièce peu après la mort prématurée de son fils Edouard, décédé dans des circonstances tragiques lors d'un voyage d'affaires en Égypte en 1932. Elle l'a dédiée à sa belle-fille, la jeune veuve Françoise Domange. Les longs brins mélodiques aux accords retardés expriment sa profonde douleur à la perte de son fils bien-aimé. "Dolorosa" a été publié par Armiane en 2001.


Cinq pièces pour piano à Madeleine Quinet : Quelque 40 ans après « Cinq pièces musicales » aux éditions Durdilly et 30 ans après « Cinq pièces » aux éditions Leduc (voir Pièces pittoresques et poé-tiques A), un nouveau cycle de cinq pièces pour piano des pièces parurent en 1929, cette fois éditées par Maurice Sénart à Paris. Ce sont des pièces courtes et poétiques. Sur la page de titre du manuscrit, Mel Bonis note au crayon : « Cinq petites pièces pour piano (pas très faciles) ». Encore une fois, cet ouvrage est dédié à Made-leine, mais cette fois sous son nom d'épouse : « A Madeleine Quinet ».


1) Une flûte soupire ("Une flûte soupire") op. 117 : Cette première pièce est une pastorale, écrite très dans l'esprit de l'impressionnisme, dont la mélodie envoûtante et entrelacée s'accorde parfaitement avec les schémas sonores de la flûte, tout comme la devise - une phrase écrite par Victor Hugo - notée sur le manuscrit de 1928 annonce : « Viens, une flûte invisible soupire dans les vergers ». (« Viens, une flûte invisible soupire dans les jardins. »). En 1936 paraît en effet une version pour flûte et piano, publiée par Maurice Sénart, et qui est à la base de l'édition actuelle de la pièce publiée par les flûtistes Edition Kossack.


2) Berceuse triste (Berceuse triste) op. 118 : Utilisant les moyens les plus simples un simple motif mostalgique, un balancement doux et une modulation mineur-majeur le compositeur réussit à créer un chef-d'uvre mineur avec une humeur dominante de mélancolie.


3) Boston valse ou valse lente op. 119 : Dans les années 20, le Charleston donnant le ton, même si Mel Bonis n'est plus très ouverte aux influences à la mode, elle se laisse séduire par les nouveaux rythmes qui arrivent d'Amérique à cette époque. Cela se voit notamment dans des passages de son deuxième quatuor avec piano et dans cette « Boston valse » qui restitue le charme, la jeunesse et la joie de vivre de l'époque avec un humour parodique.


4) Agitato op. 120 : Ne durant même pas une minute, cette pièce, qui oscille constamment entre mineur et majeur et malgré la surprenante consigne « allegretto » exige un tempo rapide, est un tout unifié. Il impose de grandes exigences pianistiques à l'interprète.


5) Cloches lointaines op. 121 : Le cycle s'achève sur une pièce qui révèle la proximité de la compositrice avec Ravel, mais montre aussi sa prédilection pour les dénouements calmes (cf. « Suite orientale » et « Scènes de la forêt »). La pièce doit son caractère particulier non seulement à l'harmonie sophistiquée mais surtout aux passages pianissimo dans les parties d'ouverture et de fermeture, au moyen desquels l'effet de cloches qui sonnent au loin doit être obtenu par une utilisation habile des pédales .
Contenu:
Ariel op. 129
Au crépuscule (In der Abenddämmerung) op. 111
Cinq pièces pour piano à Madeleine Quinet
Dolorosa op. 138
Echo op. 89
Il pleut (Es regnet) op. 102
Lange gardien (Der Schutzengel) op. 102
Narcisse op. 90
Près du moulin (Bei der Mühle) op. 115

BONIS Mel

Fiche technique

Instrumentation
Piano
Edition
Furore Edition
Référence
FUE10004
ISBN / ISMN
9790500123477