Sonate Kv 331 en la Majeur "alla turca"

Publiée en 1784, la Sonate en la majeur de Mozart « pour clavier seul », avec son célèbre finale « Alla Turca », est l'une des uvres les plus populaires de toute la littérature pour piano. Après qu'une partie de l'autographe perdu ait été redécouverte il y a quelques années, une autre source importante a fait surface avec l'apparition d'une copie contemporaine jusqu'alors inconnue de l'autographe complet, ce qui a incité Bärenreiter à publier une édition Urtext à jour de ce célèbre pièce.

La copie par un copiste viennois professionnel jette un nouvel éclairage sur le problème des nombreuses divergences entre les autographes et les premières éditions de nombreuses sonates de Mozart. Il soutient l'hypothèse que la révision du texte de la première édition résultait du changement de groupe cible du cercle restreint de Mozart à un public de connaisseurs et d'amateurs, mais que cela n'a pas rendu le texte original (autographe) obsolète ; les deux versions de la sonate représentent plutôt des réalités historiques.

Pour obtenir une édition d'interprétation critique et scientifique vraiment fidèle de la sonate de Mozart, l'éditeur, Mario Aschauer, a établi de nouvelles normes éditoriales et propose l'approche méthodologique la plus innovante de notre temps en présentant le texte musical de l'autographe et la copie originale séparément sans fusionner les sources éditorialement à un nouveau texte. Sur la base de la source nouvellement découverte, il est possible pour la première fois de reconstituer la transmission autographe de cette célèbre sonate et de l'offrir à l'interprète en version jouable autonome.

La préface permet de nouveaux éclairages surprenants sur la forme et la situation de source de la sonate (Ger / Eng). L'édition est complétée par un chapitre sur la pratique de l'interprétation fournissant des informations approfondies sur le jeu du piano à l'époque de Mozart (allemand / anglais). Les variantes et les décisions éditoriales sont documentées dans le commentaire critique.